Du corsé pour recommencer
Dimanche 12 juin 2021
Pour une reprise, ça a été une sacrée reprise ! On aurait pu espérer plus soft, style Pacé ou Saint-Benoît-des-Ondes. Là, les retrouvailles ont été corsées. Mais beaucoup avaient hâte de retrouver l’ambiance des compétitions et dans le pays de Saint-Malo, c’est Le Minihic qui se présentait avec une organisation hors pair. Ca commence au parking et ça finit au ravitaillement final.
Le Minihic, c’est un peu comme une fable de La Fontaine « Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé et de tous les côtés au soleil exposé… ». Un décor idéal sur fond de mer émeraude sous un soleil quasi estival. Heureusement, les coureurs sont à couvert durant la majorité du parcours. Le Minihic, c’est des chemins de terre et un sentier des douaniers qui exigent attention continuelle et efforts soutenus. Pas question en effet de lâcher du regard un seul instant un sol qui recèle à chaque mètre de pièges, cailloux, troncs d’arbres et racines apparentes…
Un sentier souvent étroit et parsemé d’escaliers aux marches irrégulières qui réclame une vigilance pointue. Après un début de course sur deux km de plat, les difficultés arrivent très vite pour culminer au km 5 avec la montée vers le terrain de foot. Le ravitaillement arrive au bon moment. Ensuite, ce n’est qu’une succession de descentes parfois abruptes et de grimpettes ardues qui exigent de forcer sur les mollets et de tirer sur les bras. Le point d’orgue, c’est le km 10 : là, c’est le Tourmalet qu’il faut escalader. Heureusement, durant le final des deux derniers kilos, on peut lâcher les chevaux. Ou ce qu’il en reste. Mais vraiment, on a hâte d’entendre la voix de Dédé Delacroix et d’en finir avec cette première épreuve de rentrée.
Ph. Delacotte