C’EST OÙ QUAND ÇA MONTE PLUS ?

Dimanche 9 juillet 2023

Même sur un modeste 12 km de trail (en fait un peu plus, surtout quand on se gourre de route à près de deux bornes de l’arrivée, c’est ballot !), la tâche n‘est pas pour autant aisée surtout quand on décide de s’engager sur un terrain parfaitement inconnu. On s’attend à de la bosse. De ce côté-là, elles sont bien au rendez-vous. Le Tertre Gris dont le site naturel sensible s’étend sur les communes de Pancé, Poligné et Pléchâtel n’est pas réputé pour être particulièrement plat. On s’en rend d’ailleurs compte assez vite avec les premiers ralentissements dans les montées. Même si durant les quatre premiers kilos, c’est majoritairement de la descente. Pas toujours aisée : il faut slalomer entre les troncs de pins, baisser la tête pour ne pas être giflé par les feuillages, être à tout instant attentif pour éviter les racines et les roches qui affleurent un sol souple et garder son équilibre sur une sente étroite qui penche vers le ravin.

La petite surprise, c’est la traversée du Semnon : on patauge dans une trentaine de cm d’eau avec au bout cette corde qu’il faut agripper pour gravir la rive opposée. Ça fait un peu flic-floc dans les chaussures dans le km suivant.

Heureusement, on arpente alors des chemins recouverts d’herbe sèche entre rivière et champs pour éponger le trop-plein d’eau embarqué. Le temps était idéal : pas de fortes chaleurs pour davantage suer dans les montées et les faux-plats sur quelques arpents de macadam disséminés entre deux sentiers forestiers et chemins de landes. Le plus costaud est pour le final avec la remontée de la forêt du Tertre Gris. Par moments, pour progresser, pas d’autre solution malheureusement que de marcher car la pente devient trop sévère. Ca pique dans les mollets. Bien content de retrouver du plat pour les derniers trois cents mètres d’une course parfaitement organisée et au ravitaillement final copieux.

Ph. D.