10 SECONDES DE BONHEUR

Dimanche 24 septembre 2023

Il arrive un âge où faire tomber des records (tous bien modestes) de courses sont un (très) lointain souvenir. Mais quand d’une année sur l’autre, on peut encore arriver à grappiller quelques secondes — dix en l’occurrence –, on éprouve un petit frémissement de bonheur en franchissant la ligne d’arrivée. Le cas dimanche sur cette nouvelle édition de la Roazhon Run courue sous un soleil radieux. Un peu trop même car on était tenté de rechercher la fraîcheur des frondaisons au bout de quelques kilomètres de course. Avec en plus un vent pas si favorable que ça le long de la Vilaine.

Bon, ne nous plaignons pas : il faut bien avouer que cette course, c’est du plat au long cours. Pour ça, la Roazhon Run rivalise avec Saint-Benoît-des-Ondes… On a beau, après plus de 500 courses, connaître tous les pièges, on se fait encore avoir en n’osant pas se positionner au bon endroit au moment du départ. C’est malin. Résultat : on galère comme un malade jusqu’au 3ème kilo pour enfin trouver un peu d’espace et avoir les coudées plus franches. Et là, ça roule. Ca déroule même sur de l’asphalte, de la terre battue et même un peu de gravillon du côté de la Piverdière. Mais là, l’arrivée est déjà en vue. On se dit qu’on va lancer son dernier effort à hauteur de Leclerc, au niveau du franchissement de la Vilaine. C’est bientôt fini, se dit-on en pensant à l’arrivée de l’an dernier.

Et surprise : au lieu d’obliquer directement à gauche tribune Mordelles en rentrant dans le stade, il faut longer dans un sens plus dans l’autre la tribune Vilaine. Et voilà, t’es bien obligé de remettre ton accélération finale à un peu plus tard. C’est malin (bis).

Ph. D.