DES HUÎTRES, DU RHUM ET DES COUREURS
5 septembre 2021
Et si vous ajoutez le verre de bière et la galette-saucisse à l’arrivée, vous avez l’impression de participer à un rendez-vous gastronomique plutôt qu’à une course nature. Mais pour gagner sa bière et sa gal’sauss et son tee-shirt (on met le paquet à Saint-Père), il faut quand même parcourir les 11 kilos de l’épreuve qui part et arrive du Fort Saint-Père, à quelques encablures de Saint-Malo.
Le temps (en tout cas pour moi) était idéal : une petite brume bien rafraîchissante et persistante au moment du départ : 9h45. Le soleil était en repos et c’est tant mieux. Car on en laisse de la sueur sur ce parcours qui débute par une ronde sur les contreforts pour emprunter des sous-bois, puis du macadam qui grimpe en faux-plat (mais c’est long) vers le village de Saint-Père. Puis à nouveau des sous-bois et retour sur les hauteurs du fort avant de piquer vers l’arrivée. Donc, on y laisse de la sueur et pour moi du sang car il n’y avait pas 300 mètres de course de fait que je piquais du nez sur un sol hérissé de pierres apparentes. Roulé-boulé et pas d’autres coureurs renversés mais des jambes en sang. Comme quoi, il faut mieux regarder ses pieds que les fesses de ses voisines de course !
Après un semi loupé une semaine plus tôt, c’est très agréable de retrouver de bonnes sensations. Ca faisait longtemps ! Pas de passage à vide donc mais il est vrai qu’il faut mieux éviter le stand rhum au 2 et au 9ème kilo ! Le stand bière à 4 et… demi est lui bien passé, merci ! Car cette course, c’est avant tout de l’ingéniosité et de la convivialité. Avec un groupe de rock en plein sous-bois, de la musique bretonne, guinguette tout le long du parcours. Le genre de course hyper bien organisée où on vient pour se défouler ou faire un temps. Pas forcement commode avec des bottes de foin qu’il faut sauter comme une course de haies. Ca passe au 2ème kilo, un peu moins au presque 10ème ! Mais chapeau à l’organisation : c’est un modèle de course à pied !
Ph. D.