UN PARFUM DE PASSAGÈRE

Vendredi 30 juin 2023

Bien trompeur ce début de course qui vous fait dévaler à toutes jambes la rue Clemenceau, survoler le sable rendu (heureusement) dur par la pluie incessante qui s’abat sur la plage des Bas-Sablons et arpenter le port des Sablons… Mais la régalade ne dure pas bien longtemps. Ca commence déjà à coincer avec la montée toute en marches vers la Cité d’Alet qui débouche sur son sentier en dos de chameau. Ca se poursuit par la traversée « humide » du port d’échouage de Solidor (première nouveauté du parcours) : attention à la vase et aux amarres des bateaux qu’il faut enjamber ou contourner.

On retrouve ensuite la grimpette vers le parc des Corbières et, seconde nouveauté, (et pas la moindre) le sentier côtier (GR34). Et là, on ne rigole plus du tout d’autant que la pluie continue à s’abattre sur le peloton. Un peloton qui commence à s’étirer au fil des marches en bois ou en pierre à grimper et des raidillons épicés à escalader. Souvent on marche vite à défaut de courir. Heureusement pour le dernier kilo avec le retour vers la place Bouvet, on retrouve le macadam et un parcours plat.

Fin de la première partie. Pas d’entracte ni d’arrêt buffet : Il faut tout de suite se relancer pour avaler, à deux exceptions près, le même circuit qui devient de plus en plus exigeant à mesure que la fatigue s’immisce dans les jambes et, que sous une pluie qui n’en finit pas de tomber, le maillot vous colle à la peau. On se dit qu’on a bien fait de s’économiser lors de la première partie pour faire (assez) bonne figure dans la seconde. Mais dieu que ça pique dans les cuisses et les mollets ! Voilà un nouveau 12 kilos exigeant mais vivifiant qui s’apparente à une autre épreuve qui emprunte d’ailleurs une partie du circuit servannais : la Passagère.

Ph. D.